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LE SATANISME ET LA MAGIE
LE DIABLE
Je ne t’assouvirai pas.
L’ÉVOCATEUR
Pourquoi ?
LE DIABLE
Je suis fainéant étant esclave.
L’ÉVOCATEUR, levant le bâton fourchu[1].
Je te frapperai, ô vil fantôme, car ta hideur me révèle la bassesse de ton destin.
LE DIABLE
Qu’il est ennuyeux que tu aies pris tes précautions ; comme je te rosserais volontiers ou t’étranglerais avec mes ongles ! Je fais ces plaisanteries-là souvent.
L’ÉVOCATEUR
Oui, un coup de sang… la brusque folie… la mort violente.
LE DIABLE
Je suis naturel comme pas deux, je tue comme un coup de foudre ou comme un coup de boutoir. Prends garde, mon disciple.
L’ÉVOCATEUR
Tu n’es pas mon maître, comme je l’espérais, mais mon domestique.
- ↑ Dans « le Dragon Rouge », le karcist, celui qui Lent la verge foudroyante, a coupé au lever du soleil cette brandie de noisetier faisant fourche vers le haut, et longue de dix-neuf pouces et demi ; cette fourche est ferrée avec la lame qui servit au sacrifice de « la Poule Noire » ou du « Chevreau » ai elle est aimantée afin d’attirer tout à elle.