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LISCHEN.

Vous feriez bien mieux de me dire si la patache passe de ce côté-ci, le savez-vous ?

FRITZCHEN.

La patache ! la patache ! Oh ! voyez-vous l’impertinente avec son air narquois… elle a saisi mon petit accent, et elle me caricature… Vous devriez rougir ! tenez !

LISCHEN.

De quoi ? de ce que vous vous moquez de moi.

FRITZCHEN.

Eh ! oui, allez toujours.

LISCHEN.

C’est vous, qui me faites pas grâce : tenez, vous êtes un malotru.

FRITZCHEN.

Et vous, une péronnelle.

LISCHEN.

Et vous, un butor !

FRITZCHEN.

Et vous, une gredine !

LISCHEN.

Et vous, un… pas grand’chose.

FRITZCHEN.

Se moquer d’un pauvre garçon !… qui ne dit rien à personne.

LISCHEN.

C’est vous qui attaquez une jeunesse tranquille.

FRITZCHEN.

Moi ? et en quoi donc, s’il vous plait ?

LISCHEN.

En imitant l’accent que j’ai, mauvais plaisant.

FRITZCHEN.

Que vous avez ? que vous avez ? je connais cette farce ; que vous prenez…. pour gouailler le mien.

LISCHEN.

Comment ? votre langage serait…

FRITZCHEN.

Vot’ jargon ne serait pas… une plaisanterie ?

LISCHEN.

Vous seriez… ?