vaient dans l’armée de Mac Clellan. L’un d’eux nous a conservé le récit ému d’une défaillance à laquelle ses souvenirs des campagnes d’Afrique ne l’avaient pas préparé. Le prince de Joinville, le comte de Paris et le duc de Chartres, sabre en main, essayèrent, au milieu des officiers fédéraux, de barrer la route aux fuyards. Le flot ne voulut pas s’arrêter, la bataille de Cold-Harbor[1] était perdue pour le Nord ; elle avait fait toucher au doigt le genre de faiblesse des armées improvisées, promptes à l’héroïsme et parfois à la défaillance ; — il ne restait plus à Mac Clellan qu’à tenter d’empêcher un désastre.
Le lendemain, l’armée était en pleine retraite, mais son général allait, même alors, prouver son génie et voir grandir sa renommée.
- ↑ Cold-Harbor d’après les Sudistes, Gaine’s Hill d’après les Nordistes.