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Page:Boissonnas, Un Vaincu, 1875.djvu/125

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Un Vaincu.

Ajoutons que la guerre, depuis que le général Lee commandait en chef, avait pris un caractère de régularité qu’elle n’avait pas eu jusque-là. Il ne s’agissait plus des brusques convulsions de la première année, efforts mal réglés du sentiment national exalté. Maintenant, les Fédéraux trouvaient devant eux une résistance calme et forte ; ils devinaient, aux mouvements de l’armée, que la science d’un chef expérimenté la dirigeait : ils avaient la preuve, par ses progrès dans la discipline, par la modération dont ils voyaient les effets, qu’un esprit nouveau présidait à toutes choses.

Mac Clellan ne s’y méprit pas et, le 7 juillet, il adressait à son gouvernement un mémoire destiné à l’éclairer sur la position respective des partis, qui rappelle des principes de droit des gens que l’Amérique tendait à négliger, et que notre pauvre Europe semble, hélas ! avoir oubliés.

« Cette rébellion, dit-il, a pris le caractère d’une guerre régulière, elle doit être regardée comme telle, et conduite d’après les principes les