moigna en consacrant un jour à rendre à Dieu de solennelles actions de grâce[1].
Au Nord, l’alarme fut sérieuse. Peu s’en fallut qu’à Washington on ne crut voir paraître, poursuivant Hooker, les redoutables Confédérés à la faiblesse numérique desquels on ne voulait plus croire. Toutefois, il n’y eut ni désordre, ni faiblesse indigne d’un grand peuple ; l’ardeur, au contraire, semblait s’accroître et s’épurer.
Dès le 8 mai, Lincoln annonça la prochaine mise en vigueur d’une loi sur la conscription, loi devant laquelle on avait toujours reculé ; les jours suivants, le Maryland, la Pensylvanie, l’Ohio, etc.… mirent sur pied leurs milices, tandis qu’Hooker recevait en abondance tous les renforts en hommes, chevaux, munitions, canons, qui pouvaient réparer les brèches faites à son armée.
Au Sud, le général Lee, après avoir rendu les derniers devoirs à Jackson, profita du court
- ↑ Jackson n’expira que plusieurs jours après.