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Un Vaincu.

main, » nous avons trop compté sur nos propres forces pour achever l’œuvre de notre afranchissement.

« Dieu est notre seul refuge. Il est notre force. Humilions-nous devant Lui. Confessons-lui nos fautes et supplions-le de nous donner un plus ferme courage, un patriotisme plus pur, une volonté plus énergique. Qu’Il veuille changer les cœurs de nos ennemis ! Qu’Il daigne hâter le temps où cessera la guerre, avec ses angoisses et ses souffrances ! Et qu’Il lui plaise enfin de nous donner un nom et une place parmi les nations de la terre ![1]. »

Meade avait trop souffert pour être en état d’inquiéter l’armée sudiste. Semaines après semaines se passèrent sans qu’on le vit paraître. En novembre seulement, il vint reprendre les positions qu’il avait occupées d’abord sur la rive nord du Rapidan. Son armée comptait soixante à soixante-dix mille hommes, celle de Lee trente à trente-cinq mille.

  1. General order, n° 83, 13 août 1863.