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Page:Boissonnas, Un Vaincu, 1875.djvu/224

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Un Vaincu.

leur moral en éveillant en eux les hautes pensées.

« Le commandant général, dit-il dans un ordre du 22 janvier 1864, croit devoir à l’armée de lui assurer que la réduction temporaire des rations est nécessitée par des circonstances plus fortes que le pouvoir de ceux qui sont chargés des approvisionnements. Aucun effort n’a été épargné pour fournir aux besoins de l’armée qui sont, avec sa sécurité et son bien-être, les objets de la constante sollicitude du général. Il espère que les privations actuelles ne seront pas de longue durée, mais l’histoire de l’armée a montré déjà qu’aucun sacrifice ne peut être trop grand pour son patriotisme.

« Soldats ! vous suivez la route par laquelle vos pères ont marché jusqu’à l’indépendance, à travers les souffrances, les privations, et le sang répandu : vous n’êtes pas indignes d’eux.

« Continuez à imiter, comme vous l’avez déjà fait, leur valeur sous les armes, leur patience dans les épreuves et cette puissante volonté d’être