Page:Boissonnas, Un Vaincu, 1875.djvu/298

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


270
Un Vaincu.

les devoirs à la satisfaction du Comité et pour le bien du pays.

« L’éducation de la jeunesse demande, non-seulement un grand talent, mais encore, je le crois, plus de force que je n’en possède maintenant. Je ne me sens pas capable d’assumer la tâche de professer moi-même ; je ne pourrais me charger d’autre chose que de l’administration et de la direction générales.

« Un autre sujet m’a plongé dans de graves réflexions, et il est, je crois, digne d’attirer l’attention du Comité. Par la proclamation du gouvernement des États-Unis du 29 mai dernier, je suis exclu du bénéfice de l’amnistie[1], je reste un coupable aux yeux d’une portion de mes concitoyens. Il est à craindre que ma nomination au titre de président ne fasse rejaillir sur le Collége un sentiment d’hostilité et de défiance et que je ne me trouve ainsi être la cause du tort

  1. C’est-à-dire privé des droits civiques. Il en était de même pour tout individu ayant prêté aide ou secours à la cause confédérée. C’est ainsi que le champ fut laissé libre aux aventuriers du Nord.