regrets. Les hostilités sont imminentes. Rien ne peut plus nous éviter une guerre horrible. Le Sud entier est soulevé, la Virginie, après de longues perplexités, s’est décidée à le suivre, et quoique je ne trouve pas cet état des choses suffisamment justifié et que j’aie plaidé jusqu’à la fin pour l’apaisement de griefs réels ou supposés, cependant il me faut aujourd’hui résoudre une question personnelle : dois-je prendre parti, oui ou non, contre mon État natal ?
« Malgré tout mon dévouement à l’Union et le sentiment que j’ai du devoir d’un citoyen américain, je ne puis me résoudre à tirer l’épée contre mes parents, mes enfants, contre mon pays. J’ai donc donné ma démission, et excepté pour la défense de mon pays natal, — Dieu veuille que mes services ne soient jamais nécessaires ! — j’espère ne plus combattre.
« Je sais que vous me blâmerez, ma chère sœur ; cependant, je vous en prie, jugez-moi avec autant d’indulgence que vous le pourrez et dites-vous que j’essaie de faire ce que je crois être mon devoir. Je vous envoie copie de ma lettre