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Le lord Craff.

Il suffit, monsieur ; j’excuse votre jeunesse. Je ne veux pas même gêner ma fille. Je me contenterai de lui représenter…

Éliante, l’interrompant.

Non, mon père, décidez vous-même. L’époux que vous me donnerez sera toujours sûr de me plaire.

Le Marquis, bas.

Vous risquez de me perdre ; vous vous en repentirez, madame.

Le lord Craff, à Éliante.

Comme je n’ai que trois jours à demeurer ici, et qu’il faut absolument vous marier avant mon départ, je vais tâcher de faire un choix digne de vous et de moi. (au marquis.) Monsieur le marquis, vous êtes un fort joli cavalier…

Le Marquis, l’interrompant.

Je le sais bien, monsieur.

Le lord Craff.

Mais vous faites trop peu de cas de la raison, et c’est la chose dont on a plus de besoin dans un état aussi sérieux que celui du mariage. (à Rosbif.) Pour vous, monsieur, vous avez un fonds de raison admirable : mais vous négligez trop la politesse, et elle est nécessaire pour rendre un mariage heureux, puisqu’elle consiste en