Page:Boissy-Chefs-d'oeuvre dramatiques-1824.djvu/222

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(en s’interrompant.)
Est-ce pour vous ? « Depuis que je vous vois ici. »
Vous radotez, mon cher.

Le Baron.

Vous radotez, mon cher.Le marquis sait lui-même…

La Comtesse.

Qu’il parle donc : il montre un embarras extrême.

M. de Forlis.

Ma fille, le marquis sauroit-il ton secret ?
Réponds-moi sans détour.

Lucile.

Réponds-moi sans détour.Oui, mon père, il le sait.

La Comtesse, au marquis.

Puisque vous le savez, il faut nous en instruire.

Le Marquis.

C’est à mademoiselle, et je ne dois rien dire.

Le Baron.

Une telle réserve est fort peu de saison.

La Comtesse.

Elle jette mon cœur dans un juste soupçon :
La petite convient qu’il sait tout le mystère ;
Il se trouble comme elle, et s’obstine à se taire.
Je gagerois qu’il est cet amant fortuné.
C’est lui.

M. de Forlis.

C’est lui.Je le voudrois.

Lucile.

C’est lui. Je le voudrois.Madame a deviné.

Le Baron.

Comment ! Ce n’est pas moi !