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Le lord Houzey.

Je veux te le faire connoître. Il ne sera pas malaisé, car je viens d’apprendre qu’il loge dans ce même hôtel. Je lui ai déjà parlé de toi, sans te nommer pourtant… Il me vient une idée. Je lui dois donner à souper ce soir au Lion rouge. Tout est déjà commandé pour cela : il faut que tu sois des nôtres, et Finette aussi.

Finette, faisant la révérence.

Vous me faites trop d’honneur, monsieur.

Éliante.

Je le veux bien ; mais à condition que mon père, qui arrive aujourd’hui, sera aussi de la partie.

Le lord Houzey, surpris.

Mon père arrive aujourd’hui ?

Éliante.

Oui, aujourd’hui même ; et vos fredaines, dont il est informé, sont en partie cause de son voyage.

Le lord Houzey.

Il vient bien mal-à-propos… que ces pères sont incommodes ! Voilà notre partie dérangée… Adieu, ma sœur, je vais contremander le souper, et déprier nos gens. (Il sort.)