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Page:Boissy-Chefs-d'oeuvre dramatiques-1824.djvu/89

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C’est l’effronterie, morbleu ! c’est l’effronterie qui le met au jour, qui le fait briller.

Le lord Houzey.

À présent que je sais ce que c’est que les airs, ah ! que je vais m’en donner, que je vais m’en donner !

Le lord Craff, à part.

Mon fils est dans de très belles dispositions, et voilà un fort bel entretien.

Le lord Houzey, au marquis.

Puisque nous sommes sur ce chapitre, je voudrois vous prier de m’apprendre quelles sont les qualités qui entrent nécessairement dans la composition d’un joli homme.

Le Marquis.

Il faut être né d’abord avec un grand fonds de confiance et de bonne opinion de soi-même ; un heureux penchant à la raillerie et à la médisance, avec un goût dominant pour le plaisir, et même pour le libertinage ; un amour extrême pour le changement et la coquetterie.

Le lord Houzey.

Oh ! grâce au ciel ! je suis fourni de tout cela.

Le Marquis.

Mais, par-dessus tout cela, il faut avoir reçu de la nature les grâces en partage, sans quoi les autres qualités deviennent inutiles ; de la liberté,