leurs ridicules. D’ailleurs, c’est un malheur que nous partageons avec les autres peuples. Chaque nation a ses travers, chaque pays a ses originaux. Sortez donc, monsieur, d’une erreur qui vous fait tort à vous-même, et rendez-vous à la raison dont vous faites tant de cas.
Oui, monsieur, je m’y rends. Je sens combien cette raison est puissante sur les esprits, quand elle est accompagnée de politesse et d’agrément. Je vous demande votre amitié avec votre estime ; vous venez d’emporter toute la mienne.
Ah ! monsieur, mon amitié vous est toute acquise. Souffrez que je vous embrasse, et que je vous témoigne la joie que je ressens d’avoir conquis le cœur d’un Anglais, et d’un Anglais de votre mérite. La victoire est trop flatteuse pour ne pas en faire gloire.
Adieu, monsieur ; je sors tout pénétré de ce que vous m’avez dit. (Il sort.)