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EXTRAITS DU DICTIONNAIRE DE L’ACADÉMIE. xx, rï

Ceci. Pronom démonstratif qui se dit, par opposition à cela, pour indiquer, de deux choses, la plus proche de celui qui parle. Ceci est à moi, cela est à vous. — Il s’emploie sans opposition à cela, comme indiquant un objet présent, un fait actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler. Ceci n’est pas un jeu d’enfants. Voyez ceci. Retenez bien ceci.

Cela. Pronom démonstratif qui se dit, par opposition à ceci, pour indiquer, de deux-choses, la plus éloignée de celui qui parle. Cela-est pour vous, ceci est pour moi. — Il s’emploie sans opposition à ceci, pour indiquer un objet présent, un fait actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler. Que dites-vous de cela ? Cela est fait. Cela dit, je m’éloignai. — Il se dit des personnes, dans le langage familier. Voyez ces enfants ; cela esl heureux, cela ne fait que jouer.

Celui, -celle, singulier ; ceux, celles*, pluriel. Pronom démonstratif qui se dit des personnes et des choses. L’homme dont je vous ai parlé„ c’est celui que vous voyez là. La rose est, de toutes les fleurs, celle que je préfère. Ceux qui ont vécu avant nous.

Celui-ci, celle-ci, singulier ; ceux-ci, celles-ci, pluriel. Pronom démonstratif qui se dit des personnes et des choses. De Sous ses domestiques, c’est celui-ci qui est le plus fidèle. Parmi ces étoffes, c’est celle-ci que je.choisirais.

Celui-là, celle-là, singulier ; ceux-là, celles-là, pluriel. Pronom démonstratif qui se dit des personnes et des choses. Celui-là^ c’est un habile homme. Entre toutes ces statues, celle-là est la plus remarquable.

Celui-ci, celui-là, elc, s’opposent ordinairement l’un à l’autre. Prenez celui-ci, laissez celui-là.

Quand, après avoir nommé deux personnes ou deux choses, on emploie les pronoms celui-ci el-celui-là, celui-ci se rapporte au terme le plus prochain, .et celui-là au terme le plus éloigné.

RELATIFS. Pronoms qui ont rapport à un nom on à un antre pronom qui les précède, et qu’on appelle antécédent, tels que qui, que, quoiv dont, en.

Qui. Pronom relatif des deux genres «t des deux nombres, JequeL, laquelle, lesquels, lesquelles. L’homme qui raisonne. La femme qui babille. Les livres qui m’appartiennent. Les fleurs qui sont écloses. Précédé d’une préposition, il ne s’emploie ordinairement qu’en parlant des personnes. sCelui, celle de qui, à qui, pour qui jeparle. Il s’emploie d’une manière absolue, quelquefois même en parlant des choses. Aimez qui vous aime. C’est à qui l’aura. Voilà qui est beau Par interrogation. Quelle personne ? Qui est là ? Qui demandez-vous ? À qui parlez-vous ? De qui tenez-vous cette nouvelle ? J ?our qui destinez-vous cela ?

Que. Pronom relatif des deux genres et des deux nombres, serrant de régime au verbe qui le suit. L’e s’élide devant une voyelle. L’homme que vous avez vu. Les gens que vous avez obligés. Des livres qu’il a lus. En parlant des personnes, il remplace de qui, à qui, etc. C’est.de vous que jeparle. C’est à vous que je m’adresse. En parlant, des choses, pendant lequel, elc. L’hiver qu’il fit si froid. Il se dit aussi pour, quelle chose. Que Mtes^vous ? Il ne sait que dire.

Quoi. Pronom qui tient quelquefois lieu du relatif lequel, tant au singulier qu’au pluriel, quand il esl précédé d’une préposition. // n’y a rien sur quoi l’on ait tant disputé. Ce sont choses à quoi vous ne prenez pas garde. Absol. Quelle chose. Z&gt ; e quoi s’agit-il ? À quoi pensez-vous ? Dites-moi en quoi je puis vous servir. Particule gui marque l’étonnement, l’indignation, elc. Quoi ! vous avez fait cette imprudence ! Quoi ! tous m’osez braver en face !

Dont. Pronom ides deux genres et -des deux nombres, qui se dit des personnes el des choses, au lieu des pronoms de qui, duquel, de laquelle, de quoi, desquels, desquelles.

En. Pronom relatif, ou particule relative, qui lient lieu de la préposition de et d’un mot déjà exprimé, ou d’une proposition qu’on ne veul pas répéter. Vient-il de la ville ? Oui, il en vient. Il vient de la ville ; ou qui s’applique, à une phrase qui va suivre. N’en doutez pas, ils céderont. TNe doutez pas de cela, elc. — Ce pronom, suivi d’un adjectif se rapportant au mot qu’il rappelle, peut se résoudre par ce mol seul, sans la préposition de. A-t-iî des amis ? Il n’en a qu’un seul. Il n’a qu’un seul ami. — Quoique sans relation avec ce qui précède, il marque toujours quelque chose de sous-enleudu. En

est-il un seul parmi vous qui… ? Est-il parmi vous un homme qui ?

PRONOM DISTRIBUTIF. Chacun, une, sans pluriel. -Chaque personne, chaque chose. Chacun de nous. Chacune de ces dames. Chacun d’eux. Chacune de ces fleurs. — Il s’emploie au masculin d’une manière indéfinie, en parlant des hommes ou des femmes, dans le sens de Toute personne. Chacun a son goût. Dans le sens de On. Chacun en parle.

CHAPITRE V.

DU VEB3E.

Verbe. Se dit de la partie d’oraison qui exprime, soit une action faite ou reçue par le sujet, soit simplement l’état ou la qualité du sujet, et qui se conjugue par personnes, par nombres, par temps el par modes. Verbe substantif, auxiliaire, actif QU transitif, neutre ou intransitif, passif, impersonnel, pronominal, réfléchi, réciproque, régulier, anomal ou irrégulier, simple, composé.

Conjuguer. C’est faire l’assemblage des différentes terminaisons d’un verbe, distribuées en voix, modes, temps et personnes.

Les voix sont les différentes formes que prennent les verbes, selon qu’ils sont employés dans des propositions donl le sujet fait l’action ou la lecoit.

Voix active. Quand les verbes et les participés expriment une action directe. Aimer Dieu. Servant^son ami.

Voix passive. Lorsque les verbes et les participes présentent le sujet comme recevant l’effet d’une action produite par un autre sujet fl s’-exiirime en français par le verbe substantif être, et par le participe passif du verbe. (Voir participe.) — La signification passive est celle des verbes ou adjectifs verbaux qui marquent l’action reçue par le sujet ; par opposition à signification active, celle des verbes ou adjectifs Terbaux qui servent, à marquer l’action.

PERSONNES. On aiomme ainsi, dans la conjugaison des -verbes, à chaque temps et à chaque Jiombre, le sujet qui fait l’action : Singulier, première personne, Je ; deuxième, Tu ; troisième, Il ou Elle. Pluriel, première, Nous ; deuxième, Vous ; troisième, Ils ou Elles. La première personne marque celle qui pai le la deuxième, celle à qui l’on parle, la troisième, «elle ’dont on parle.

MODES. Les modes sont ides inflexions du verbe, qui expriment les différents points de vue sous lesquels on considère l’existence -ou l’action : l’Indicatif, VImpératif, le Conditionnel., le Subjonctif eX XInfinitif.

Indicatif. Mode des erbes qu’exprime l’état ou l’action d’une manière positive, centaine et absolue :, J’aime, j’aimerai. Dans’la conjugaison, Vindicatif est le premier mode.

Impératif. Mode des verbes qui exprime commandement, exhortation, défense : Chante ; taisez-vous.

Conditionnel. Mode des verbes qui exprime l’affirmation avec l’idée d’une condition, comme : Je sortirais, si

Subjonctif Mode du verbe qui se place toujours après un autre verbe, ou après une conjonction, et dans une proposition subordonnée ou incidente : Que f aime, que j’aimasse.

Infinitif. Mode des verbes qui exprime l’étal ou l’action, sans déterminer Je nombre ni la personne. Les temps de l’infinitif : Aimera TEMPS. Les différentes inflexions qui marquent, dans les verbes., Je temps auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle : Temps simples, composés.

Présent. Le premier temps de chaque mode d’un verbe : Présent de l’indicatif, J’aime ; du subjonctif, Que j’aime ; de l’infinitif, Aimer. — Adject, participe présent, Aimant.

Passé ou Prétérit. Inflexion,3u verbe qui marque un temps passé.

Imparfait, appelé aussi plus rarement Prétérit ou Passé imparfait. Temps du verbe qui indique une action considérée comme présente par rapport à un temps passé, et quelquefois aussi à un temps présent ou fulur : Imparfait de l’indicatif „ Je chantais ; du subjonctif, Que je-chantasse. Je lisais quand vous êtes arrivé j il voidàit que j’allasse avec lui ; si monsieur un tel venait, vous le feriez attendre.

Parfait. Temps du verbe qui marque une chose faite dans un temps qui n’est pas détermine, comme : J’ai dit.

Plus-que-parfait. Temps qui marque une chose passée dans un temps ante rieur, comme : J’avais aimé. Parfait, Plus-que-parfait de l’indicatif, du subjonctif.

Parfait, Passé, ou Prétérit défini.’Temps de TindicatîT du’verbe, qui indique l’action &gt ; comme ayant eu lieu à une époque indéterminée, dans une période de temps entièrement passée au moment où l’on parle : J’arrivai l’année dernière.

Prétérit ou Passé indéfini. Temps de l’indicatif du verbe qui infliquel’action comme passée, mais sans relation nécessaire -à une époque dégermée : J’ai vu.

Prétérit antérieur. ’Temps du verbe qui exprime une action passée, faite

avant une autréégalement passée : Quand j’eus fait cela, je partis.

Futur. Temps du verbe qui marque un état, une action à venir : Je finirai.

Futur antérieur ou Futur passé. Temps du verbe marquant une action à venir, qui doit précéder une autre action également à venir : J’aurai fini quand il arrivera.

On appelle VERBE SUBSTANTIF le verbe être, quand il ne sert pas à former les temps d’un autre verbe : Jl a cessé d’être.

AUXILIAIRES. Verbes qui servent à former plusieurs temps des autres verbes. Les verbes auxiliaires être et.avoir.

TRANSITIFS. Verbes qui marquent l’action du sujet de la proposition sur la chose ou la personne que désigne le régime ou complément direct du verbe. Tous les verbes actifs sont transitifs.

On ajijielle Régime direct, celui sur lequel tombe directement l’action du verbe, et Régime indirect, celui sur lequel cette action ne tombe pas directement, ei qui est ordinairement précédé d’une préposition. Dans cette phrase : J’ai reçu cette bague de ma mère, el je la donnerai à ma soew, cette bague, la, sont régimes directs ; de ma mère, à ma soeur, sont régimes indirects.

NEUTRES. Verbes qui ne peuvent avoir de Tégime direct, comme : Aller, venir, etc.

On les appelle aussi Intransitifs, comme exprimant des actions qui ne passent pas hors du sujet, comme : Diner, parler, etc.

IMPERSONNELS. Verbes employés à la troisième personne du singulier, sans relation à un sujet déterminé, tels que -.Falloir, neiger, etc., qui font faut, il neige, etc. — Il y a certains verbes personnels qui deviennent quelquefois impersonnels, comme Être, avoir, elc, dans ces phrases :// est

juste que… ; il y a des hommes qui, etc. — Substantiv., Les impersonnels^

Se dit seulement des verbes impersonnels de leur nature.