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TRAY.–TREM.–TREM.

Traversal, adj. 2 g. -aux, pl. de traverse, d’embranchement (chemins ‑aux). (peu usité.)

Traversable, adj. 2 g. que l’on peut traverser (fleuve, marais, bois, monts —s).

Traversage, s. m. façon donnée au drap en le tondant à l’envers.

Traversaire, -sier, s. m. pinnule mobile le long de la flèche de l’arbalète.

Traversant ou -sin, s. m. fléau de la balance.

Traverse, s. f. Impages. pièce de charpente en travers ; tranchée, retranchement dans un fossé sec ; rue, chemin qui coupe à travers champ, au plus court ; (fig.) revers ; obstacle ; afflictions ; oppositions ; contrariété, disgrâce, accident, malheur (essuyer, éprouver des —s) 1. À la —, adv. se dit d’un obstacle inopiné (venir, se mettre à la —). 1 Le lot des femmes est d’adoucir nos traverses. [Bonaparte.] Quiconque n’a pas éprouvé de traverses, ne sait pas encore ce que c’est que la vie : il l’apprendra !

Traversé, e, adj. (cheval —), étoffé, qui a les épaules larges.

Traversée, s. f. trajet, voyage par mer (longue, heureuse — ; — pénible ; mourir dans la —) ; se dit fig. de la vie 1. 1 Nul n’est à l’abri de l’orage, dans la traversée de la vie.

Traversement, s. m. action de traverser, a. v.

Traverser, v. a. -se, e, p. Permeare. passer à travers (— un corps ; l’épée traverse), d’un côté à l’autre (— un fleuve, un chemin, des montagnes) ; être au travers de 1 ; percer de part en part ; (fig.) susciter des obstacles à (— quelqu’un dans ses projets) ; passer rapidement par, à travers (le boulet traversa les rangs) 2. v. récipr. se — l’un l’autre 3 (les intrigants se traversent) ; v. pron. être, pouvoir être traversé (un torrent se traverse en été). 1 Il en est des bruits publics comme des bulles de savon, qui traversent l’air et se dissipent. [Oginsky.] Quiconque a traversé une révolution, doit rendre grâce à Dieu, s’il mange paisiblement son pain au coin de son feu. 2 L’homme le plus heureux est, à sa mort, comme l’oiseau qui vient de traverser un joli paysage. 3 Les hommes se traversent dans la route du bonheur.

Traversier, -ère, adj. qui traverse (rue -ère) ; sert à traverser (barque -ère) ; (vent —), qui empêche de sortir du port ; (flûte -ère), dont on joue en travers. —, s. m. bâton de pêcheur, b. f. ‑ère. voy. ‑saire.

Traversin, s. m. Cervical. chevet ; oreiller long. —, longue broché ; pièce du fond d’une futaille, b. voy. Traversant.

Traversine, s. f. solive entaillée pour les radiers, t. de charp.

Traversiner, v. a. -né, e, p. disposer les bûches d’un train de bois en tête et en queue.

Travestir, v. a. -ti, e, p. (en) déguiser (— quelqu’un) en faisant prendre les habits d’un autre sexe, d’une autre condition ; (fig.) 1 ; traduire en style burlesque ; déguiser (— une pensée), la présenter sous une forme différente, (se —), v. pers. se déguiser ; se masquer ; changer sa manière, v. pron. être, pouvoir être travesti 2. 1 Bavarder politique, c’est, le plus souvent, travestir en héroïsme la fourberie. [Le gr. Frédéric] La politique travestit les mensonges en vérités, et les vérités en mensonges. 2 Dans la lutte des partis, les vices se travestissent en vertus, les vertus en vices.

Travestissement, s. m. Mutatio. déguisement à l’aide d’un changement de vêtements (adroit — ; — ridicule) (prop. et fig.). Des traductions sont d’heureux travestissements, lorsqu’elles ne sont pas des caricatures.

Travon, s. m. pièce d’un pont servant de chapeau aux pieux.

Travouil, s. m. dévidoir pour mettre le fil en écheveau. r.

Travouiller, v. a. dévider, r.

Travouillète, s. f. petit bois qui soutient les fusées du travouil. b.

Travoul, s. m. t. de mer, bois plat, endenté pour plier la ligne, t.

Travure, s. f. levée à l’arrière d’un bateau.

Trayon, s. m. Papilla. bout du pis d’une vache, d’une chèvre, etc., que l’on presse pour la traire. (traho, je tire, lat.)

Tré, s. m. trompette siamoise, très-aigre.

Trébellianique, adj. f. (quarte —), quart de la succession grevée de fidéicommis. ou ‑llienne. a.

Tréboucher, v. n. tomber sur le nez.

Trébuchant, e, adj. qui trébuche, t. de monn. qui est de poids. —, s. m. poids de loi. b.

Trébuchement, s. m. (vt.) chute ; action de trébucher.

Trébucher, v. n. Titubare. faire un faux pas (fig. famil. ironiq.) (la raison trébuche) [Boileau.] ; tomber ; broncher 1. —, emporter par sa pesanteur le poids qui contre pèse. (poét.) [Corneille. J.-B. Rousseau.] (syn.) 1 La calomnie creuse sous nos pas comme la taupe, et nous fait trébucher.

Trébuchet, s. m. Trutina. sorte de balance pour les monnaies ; machine pour prendre des oiseaux. Le désir, l’incertitude, la crainte et l’espérance pèsent les mots au trébuchet. La vanité se sert aussi de trébuchet pour peser les louanges ; il en est peu qu’elle ne trouve trop légères.

Trec, s. m. laque naturelle du Pégu.

Tréchanger, v. a. changer ; être inconstant, v. (vi.)

Trécheur, s. m. ou Trescheur, t. de blas., sorte d’orle. ‖ ‑keur.

Tredam ! exclamation pour Notre-Dame. v.

Tréfau, ou Tréfeujeau, s. m. bûche de Noël. Greffeau. v. ‑jau. r. — Jean.

Tréfiler, v. a. -le, e, p. faire passer par la filière.

Tréfilerie, s. f. r. machine pour tirer à la filière ; atelier de tréfileur. Trifi-. Tirefi-. b.

Tréfileur, s. m. qui travaille à la tréfilerie. r.

Trèfle, Triolet, s. m. Trifolium. plante vivace, légumineuse, de diverses espèces ; bon fourrage ; figure de sa feuille ; ce qui en a la forme ; carte à jouer qui en porte l’empreinte en noir ; b. t. de min. fourneau en trèfle, ‑efle. r. — d’eau, s. m. plante aquatique, anti-scorbutique, voy. Lotier, Luzerne, Ménianthe. (treis, trois, phullon, feuille, gr.)

Tréfler, v. a. t. de monn. faire un mauvais rengrènement ; g. c. doubler l’effigie, b. ‑flé, e, p. et adj. terminé en trèfle (croix ‑flée ; mine ‑flée, à 3 chambres).

Tréflier, s. m. (vi.) chaînetier.

Tréfoncier, Parager, s. m. propriétaire de bois sujets à certains droits.

Tréfondre, v. a. -du, e, p. souder parfaitement, t. de met. ; fondre de part en part, en soudant.

Tréfonds, s. m. propriété de tout ce qui est sous terre ; le fonds. Tré-. g. voy. Fonds.

Treillage, s. m. assemblage de lattes, perches, etc. en treillis.

Treillager, v. a. -gé, e, p. garnir de treillage. r.

Treillageur, s. m. qui fait des treillages, r.

Treille, s. f. Trichila. berceau recouvert de ceps ; ceps élevés contre un mur, un arbre, etc. ; treillage pour la vigne. —, espèce de filet ; tas d’ardoises rangées, b. (vi.) grille de couvent, g.

Treillis, s. m. Cancelli. petits barreaux qui se croisent et forment des carrés, etc. ; toile gommée ; grosse toile ; châssis divisés en carreaux, frette. (trilix, d’un triple tissu, lat.)

Treillissé, e, adj. Cancellatus. fretté.

Treillisser, v. a. -sé, e, p. Cancellare. garnir de treillis, (se —), v. pron. ‑lliser. r.

Treizain, s. m. pièce de monnaie (vi.) ; t. d’agricult. treize gerbes, r. g. c. treize cartes, etc.

Treizaine, s. f. nombre de treize, v. (vi.)

Treize, adj. 2 g. Tredecim. dix et trois ; treizième.

Treizième, adj. 2 g. et s. Tertius decimus. nombre d’ordre qui suit le douzième (être le —) ; treizième denier (payer le —) ; intervalle formant la sixte, b. ‑ieme. r.

Treizièmement, adv. en treizième lieu. ‑iém-.

Tréjetage, s. m. action de transvaser le verre fondu.

Trélingage, s. m. t. de mer, r. cordage à plusieurs branches, b.

Trelinguer, v. n. se servir d’un cordage à plusieurs branches, r. a.

Trelu (avoir le), s. m. mal prospérer, v. (inus.)

Tréma, s. m. adj. 2. g. 2 nombres. deux points sur une lettre ; (lettre —), sur laquelle ils sont (ë ï ü). (grammaire.)

Trématopnés, s. m. pl. poissons cartilagineux, à branchies découvertes, (tréma, trou, pnéô, je respire. gr.)

Tremblaie, s. f. Populetum. lieu planté de trembles. ‖ tranblêt.

Tremblaison, s. f. (vi.) tremblement ; vacillation ; oscillation ; secousse.

Tremblant, e, adj. Tremulus. qui tremble. (personne, main, lèvre, tête, fig. ame —e ; être — de peur, de froid, de fièvre, etc.). —, s. m. soupape qui fait trembler le son, t. d’organ. b.

Tremblant-doux, fort, s. m. soupapes obliques, en travers d’un porte-vent de l’orgue.

Tremblante, s. f. espèce d’anguille. Trembleur.

Tremble, s. m. Tremula populus. espèce de peuplier à feuilles pendantes, très-mobiles.

Tremblé, s. m. sorte de petit filet en serpent, t. d’impr.

Tremblement, s. m. Tremor. agitation de ce qui tremble (grand, violent — ; avoir des —s ; être agile de —) ; secousse (— de terre) ; (fig.) grande crainte, cadence précipitée.

Trembler, v. n. Tremere. être agité, interrompu être mû par de fréquentes secousses (le corps, la feuille, la main, tremblent 1 ; — de froid, de peur, d’agitation fig. l’ame, l’esprit, le cœur tremblent) ; n’être pas ferme ; s’ébranler aisément, se dit (d’une maison, d’un pont, etc.) ; (fig.) craindre 2, avoir grand peur de, que (je tremble de dire, qu’il ne dise, qu’il n’arrive…). 1 La main de l’homme tremble au moment d’enfoncer le poignard dans le sein de son semblable. [Mullner.] 2 Le méchant qui fait trembler est bien près de trembler lui-même. [Beaumarchais.]

Trembleterre, s. m. tremblement de terre, v. (inus.)

Trembleur, -se, s. Timidus. qui tremble, très-craintif, très-circonspect. —, poisson électrique, du genre du silure. —s, s. m. pl. sectaires en Angleterre 1, aux États-Unis ; quakers, g. c. al. 1 Les trembleurs sont plus hardis qu’on ne pense, car ils traitent d’homme à Dieu sans intermédiaires.

Tremblotant, e, adj. Tremulus. qui tremblote (personne, voix —e ; être —, tout —) ; poét. [Boileau, Corneille.] ; (famil.) [Voltaire.].

Trembloter, v. n. diminutif de trembler, (fam.).

Trémeau, s. m. partie du parapet, r. g. comprise entre deux embrasures.

Tréméfaction, s. f. tremblement ; action d’épouvanter, v. (inus.)

Tremelle, s. f. -lla. substance végétale, presque microscopique, en filets verts, gélatineux, sur les eaux stagnantes : elle a un mouvement apparent, se multiplie par division en long.

Trémeur, s. f. -mor. terreur, frayeur, crainte, anxiété [Sévigné.] ; tremblement de la peur.

Trémie, s. f. Infundibulum. grande auge large du haut, très-étroite du bas ; partie d’un moulin, d’une cheminée ; mesure pour le sel ; auge pour les oiseaux, etc., ou Trémoire. r.

Trémière, adj. f. (rose —), plante à fleurs rosacées, par étages. Alcée, de plusieurs espèces, anodines.

Trémion, s. m. bois ou barre qui soutient la trémie d’un moulin, r. g. c. ‑millon. b.

Trémois, s. m. Farrago. menus blés ; semences de mars. Tra-. v.

Trémoise, s. f. torpille.

Trémolite, s. f. substance minérale, blanche, qui a l’éclat de la soie, ‑lithe.

Trémoussement, s. m. Trepidatio. action de se trémousser.

Trémousser, v. n. Trepidare. s’agiter, se remuer d’un mouvement vif et irrégulier, (se —), v. pers. (fig. famil.) se donner du mouvement ; faire des démarches ; prendre des soins pour réussir.

Trémoussoir, s. m. machine propre à se donner du mouvement sans sortir de sa chambre, (peu usité.)

Trempe, s. f. Temperatio. action, manière de tremper le fer, le papier, la mèche des bougies, etc. ; eau pour faire fermenter le grain, etc. ; qualité que le fer contracte quand on le trempe ; (fig.) caractère ; humeur ; manière 1 (bonne —). ‖ tranpë. 1 Les ames