Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/104

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« Compagnons, il s’agit de défendre ce Dieu que nous adorons, ces saints que nous honorons, cette religion que nous professons. Permettrez-vous à ces Maures[1] d’outrager chez nous notre Église ?

« Allez, chers compagnons, allez combattre pour la gloire de la France. Le glorieux saint Martin[2] est avec vous ; c’est sous les murs de sa ville que nous allons vaincre. En avant ! Pour notre Dieu et pour notre patrie qui doit un jour gouverner le monde ! »

Le frémissement des soldats s’était accru à chaque phrase. Ils s’écrièrent : « En avant ! » avec leur chef, et coururent au combat. Comme des lions ils écrasèrent l’armée des infidèles. Les Sarrasins s’enfuirent, laissant sur le carreau leur roi et trois cent soixante-quinze mille morts.


IX

Gloire de Sifroy.

Après cette heureuse journée, on présenta à Martel un grand nombre de genettes[3] qui sont de petits

  1. Note 14 : On appelait les Arabes du nom de Maures, parce qu’avant d’occuper l’Espagne, ils s’étaient d’abord établis, sur les côtes de l’Afrique, dans l’ancienne province de Mauritanie, qui comprend aujourd’hui l’Algérie, Tunis, Tripoli et une partie du royaume de Maroc.
  2. Note 15 : Patron de Tours.
  3. Note 16 : Groupe de mammifères carnassiers, démembré récemment du genre des civettes. La genette vulgaire se rencontre dans le midi de la France.