Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/185

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que telle est notre intention. A cela nous sommes obstinés ; nous ne demeurerons jamais en paix ni ne cesserons de mal faire ; car nous ne changerons jamais. »

Tous les autres qui étaient là dirent d’un commun accord : « Il est vrai ; car ni pour vie ni pour mort, nous ne changerons point ; nous l’avons ainsi conclu entre nous : c’est notre volonté. »


XV.
Comment Robert le Diable assomma ses compagnons.

Robert, ayant entendu ce que les larrons disaient, en fut courroucé et dit : « Si ces ribauds demeuraient dans cette opinion, ils feraient encore beaucoup de mal. » Il se retira vers la porte de la maison, la ferma, prit une grosse massue et en frappa un des vagabonds de telle sorte qu’il tomba mort, et travailla tellement sur les larrons que l’un après l’autre il les assomma tous.

Quand Robert eut ainsi assommé ses gens, il dit en lui-même : « Mes braves amis, je vous ai bien récompensés, parce que vous m’avez bien servi ; qui bon maître sert, bon loyer[1] en attend. » Robert songea à mettre le feu à la maison, et, si ce n’eût été

  1. Note 32 : Bon salaire.