Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTICE.


Les moines du moyen âge, dans le silence de leurs couvents, ont recueilli la plupart des vieilles légendes et des vieilles chansons qui, avant eux et jusqu’à eux, rappelaient le souvenir des anciens personnages célèbres de cette Gaule franque qui devait devenir la France. Ces légendes et ces chansons, altérées par le temps comme une monnaie par l’usage, ne laissaient guère deviner que quelques-uns des traits de ces rois, de ces guerriers, de ces évêques d’autrefois ; mais les moines qui, en ce temps-là, ne savaient pas ce que c’est que la critique, acceptaient cela pour de l’histoire. Ainsi ont été écrites les Grandes chroniques de Saint-Denis ; ainsi ont été composées les Gesta Dagoberti ou les Faits et gestes de Dagobert, qui sont les deux principales sources de la présente légende.

Les moines que Dagobert a protégés et enrichis (ceux de Saint-Denis particulièrement), lui ont gardé quelque reconnaissance. Ils ont eu soin de ne pas le traiter plus mal que les chansons ne le traitaient ; ils ont même ajouté quelque chose à ces chansons. Par exemple, les miracles qui ont une couleur religieuse et que nous n’avons pas dû négliger.

Nous aurions voulu paraphraser plus largement la chanson