Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/210

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soin qu’il eût de clocher le moins possible. Bientôt après arriva le chevalier qui avait blessé Robert, lequel raconta à l’empereur comment le chevalier lui avait échappé et comment il l’avait blessé. Il dit : « Je crois que ce n’est qu’un esprit et qu’il n’a pas de corps, car il n’a dit mot et ne m’a pas voulu répondre. En tout cas, je prie Dieu qu’il se rétablisse, car il était fort blessé. Mais, sire, voici ce que vous ferez si vous me voulez croire, et si vous voulez savoir qui est le chevalier aux armes blanches : c’est que vous fassiez crier par toutes les villes, cités et châteaux, que, s’il y a un chevalier qui ait armes blanches et cheval blanc, ce chevalier doit venir vers vous et apporter le fer de la lance dont il a été blessé à la cuisse et montrer sa plaie. Promettez-lui votre fille pour femme, et, après vous, la moitié de votre empire. »

Quand l’empereur entendit ainsi parler le chevalier, il fut joyeux et dit qu’il avait sagement parlé ; et aussitôt il fit publier par tout son empire ce que ce chevalier avait conseillé.