Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/214

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Puis se retournant vers l’empereur : « C’est lui qui a bien gardé et vaillamment défendu votre honneur : il est donc juste que vous le récompensiez, et, s’il vous plaît, nous irons lui parler. »

Alors le pape, l’empereur et sa fille avec les barons allèrent vers Robert, qu’ils trouvèrent couché au lit des chiens. Tous ensemble le saluèrent. Robert ne répondit rien.


XXVIII.
Comment l’ermite trouva Robert, auquel il commanda de parler et dit que sa pénitence était accomplie.

L’empereur lui dit : « Viens : mon ami, montre-moi ta cuisse ; je veux la voir. »

Robert comprit, mais il faisait semblant de n’entendre point ; il prit une paille et commença à la rompre entre ses mains, comme par moquerie, en pleurant. Et il fit maintes folies pour faire rire le pape et l’empereur, et aussi maints ébattements pour les faire parler et leur faire dire quelque chose nouvelle. L’empereur insistant lui dit : « Je te commande, je te conjure, si tu as puissance de parler, de nous répondre. »

Mais Robert se leva en contrefaisant le fou, et, en faisant cela, il regarda derrière lui à cause d’un bruit