Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/244

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XV.
Comment les cent pages et les cent barons, tous montés et habillés de même, arrivèrent devant le roi de France au bois de Vincennes.

A la fin, les cent barons et les cent pages vinrent bien équipés et habillés. Ils étaient tous vêtus d’un velours brodé de fin or ; leurs pourpoints étaient de satin cramoisi, magnifiques et bien en point ; mais le roi était le plus beau de tous.

Il défendit à ses gens de dire qui il était, sinon qu’il avait nom Jean de Paris, et qu’il était fils d’un riche bourgeois qui avait laissé de grandes richesses après son décès.

Quand il sut que le roi d’Angleterre voulait partir de Paris, il se mit en route et tira son chemin par la Beauce[1], car il savait que le roi d’Angleterre voulait se diriger sur Bordeaux. Pour cela il prit les devants jusqu’à Etampes, en pleins blés, et là, étant averti que le roi d’Angleterre venait, il choisit les chemins écartés et chevaucha doucement avec deux cents chevaux grisons. Pour son armée, elle s’en allait par une route bien autre, afin que l’Anglais ne l’aperçût pas, et elle conduisait les chariots et

  1. Note 44 : Plaine fertile en blé qui s’étend du côté d’Orléans et de Chartres, entre la Seine et la Loire.