Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/252

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— Volontiers, car il nous a recommandé de ne rien refuser aux Anglais. »

Les barons furent étonnés de ce qu’ils voyaient. Quand ils furent devant le logis de Jean de Paris, ils trouvèrent d’autres gardes auxquels ils dirent la cause de leur venue. Alors le capitaine de cette garde alla pour voir s’il les devait laisser entrer. Étant revenu il dit aux barons : « Messieurs, notre maître est assis à table ; néanmoins il veut bien que vous entriez ; venez avec moi. »

Quand le capitaine entra dans la salle, il se jeta à genoux et les Anglais en firent autant, très-émerveillés, vu que Jean de Paris était seul à table, et ses gens autour de lui rangés humblement ; ceux à qui il parlait mettaient le genou en terre. Jean de Paris devisa longuement avec les Anglais. Puis, quand il eut soupé et rendu grâces à Dieu, les instruments de toutes sortes commencèrent à jouer mélodieusement, et on mena les Anglais souper avec les nobles barons de France.

Ils furent surpris en voyant la grande quantité de vaisselle d’or et d’argent qu’il y avait. Après souper, les Anglais prirent congé et retournèrent vers leur maître, auquel ils contèrent ce qu’ils avaient vu. Le lendemain Jean alla à l’église, où on lui avait tendu un riche pavillon ; puis la messe fut commencée avec les musiciens qu’il menait avec lui. Il y eut des Anglais qui virent cela et allè