Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/264

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salue et vous prie de lui donner logis en un quartier de la ville pour lui et ses gens.

— Mes amis, dit le roi, pour les logis, vous n’en manquerez pas, car je veux qu’on vous en donne de bons et de larges. »

Alors il envoya un maître d’hôtel avec eux, et dit : « Allez, mes amis ; si vous avez besoin de quelque chose, je vous le ferai donner. »

Ils s’en allèrent alors en la cité, et on leur assigna des logis pour trois cents chevaux, mais ils n’en tinrent compte. Amenés devant le roi, lorsqu’il leur eut demandé s’ils avaient assez de logements, ils dirent : « Non, car il nous en faut dix fois autant.

— Comment ! dit le roi d’Espagne, avez-vous à loger plus de trois cents chevaux ?

— Oui, sire, plus de deux mille même, et il nous faut bien toutes les maisons, depuis l’église jusqu’à la porte.

— Vous aurez cela demain matin, dit le roi d’Espagne, car je désire vraiment voir votre maître. Je ferai tantôt déloger ceux qui sont en ces maisons, et demain tout sera prêt. »

Alors ils prirent congé de lui, disant : « Nous enverrons nos fourriers.

— Envoyez-les, dit le roi, et je me recommande à votre Jean. »

On pense que de grands discours furent tenus sur