Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XXX.
Comment les conducteurs des chariots vinrent en belle ordonnance, et après eux les chariots de la tapisserie.

Peu après arrivèrent deux cents hommes d’armes bien vêtus. Devant eux marchaient deux trompettes, deux tambours de Suisse et un fifre, et ils étaient montés sur de bons chevaux qu’ils faisaient sauter de mille manières. C’était une joie de les voir. Cette cavalerie venait deux à deux en belle ordonnance. Le roi d’Espagne demandait au roi anglais qui étaient ces gens-là. « Je n’en sais rien, car je ne les ai point vus en notre voyage. »

Alors le roi de Navarre, qui tenait la jeune princesse par la main, demanda : « Qui êtes-vous, messieurs ?

— Nous sommes les conducteurs des chariots de Jean de Paris, qui viennent peu après nous. »

La princesse dit : « Voici un état bien triomphant pour le fils d’un bourgeois. »

Après arrivèrent les chariots de la tapisserie, à chacun desquels il y avait huit coursiers richement harnachés, et on voyait cinq chariots couverts de velours. « Hélas ! dit la jeune fille, nous ne le verrons point, il sera dedans ces riches chariots. »

Alors le roi de Navarre courut après ceux qui