Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cent pages d’honneur de Jean de Paris, vêtus de cramoisi ; leur pourpoint de satin était brodé d’or, et ils étaient richement montés sur des chevaux grisons harnachés de velours cramoisi, comme les robes des pages. Ils venaient leur petit train, bien arrangés deux à deux, et il faisait beau les voir, car on les avait choisis soigneusement. Or, la princesse croyait que celui qui était en avant était Jean de Paris, et elle se leva pour le saluer, ainsi que plusieurs barons et plusieurs dames ; mais le page s’en aperçut et dit : « Mademoiselle, ne bougez jusqu’à ce que je vous avertisse ; celui qui est là n’est que le maître d’hôtel ; il est d’office cette semaine, car ils sont quatre qui servent par quartier ; et après lui viennent les pages d’honneur, qui voient comment les logis sont préparés. »

Le page montrait ainsi aux rois toute l’ordonnance, et ils disaient qu’il y en avait de quoi subjuguer le monde.

XXXVI.
Comment un chevalier qui portait une épée dont le fourreau était couvert d’orfévrerie et de pierres précieuses entra en grand triomphe.

Quand les hommes d’armes furent passés, arriva un chevalier revêtu de drap d’or, monté sur un coursier qui était couvert du même velours, et dont