Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/280

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tapissée d’un drap d’or à haute lisse, et le regardèrent soigneusement. Le capitaine leur dit : « Attendez un peu encore, parce qu’on tient conseil, et que je n’ose heurter à la porte. »

Ils attendirent donc un peu ; puis on ouvrit. Le capitaine rentra avec un chambellan, et dit que le comte Guérin Le Breton de Baëza voulait parler à Jean de Paris. « Je vais appeler le chancelier, qui lui parlera, » dit-on de l’intérieur.

Le chancelier arriva, qui demanda ce qu’ils voulaient. « Nous voulons, dirent les envoyés, parler à Jean de Paris de la part du roi d’Espagne.

— Eh quoi ! est-il si malade qu’il ne puisse venir ici ? Vous ne pouvez, vous, lui parler. »

Le comte, entendant la réponse, fut ébahi, et retourna dire toute la chose au roi d’Espagne. Les dames furent fâchées, croyant qu’il ne viendrait pas.

Mais le roi d’Espagne et les rois se mirent en route pour savoir des nouvelles de celui qui était si haut personnage.

Le chancelier de Jean, les entendant venir, sortit de la chambre avec cinquante hommes et les reçut avec honneur, eux et leur compagnie ; puis il dit au roi d’Espagne : « Sire, que venez-vous faire ici ? Soyez le bienvenu.

— Je ne me pourrais tenir, dit le roi d’Espagne, de venir voir Jean de Paris, et je le prie de se rendre, s’il le veut bien, en mon palais, parce que nos