Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/321

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de sa volonté ne put contraindre son corps à lui obéir : il lui fallut marcher en avant sans se détourner et abandonner le lieu où il avait vécu, où il avait espéré devenir riche, où il voulait mourir. Au bout de quelques moments, il rencontra son père et sa mère qui, instruits par la rumeur publique de l’aventure qui lui était arrivée, accouraient auprès de lui. Ils le virent l’oeil morne, les cheveux hérissés, le front couvert de sueur, n’essayant plus de lutter contre la malédiction du Christ et emporté dans une course qui ne devait plus s’interrompre. Ils s’approchèrent et l’embrassèrent en pleurant ; il ne les a pas revus depuis.

Saisis de crainte, ils restèrent quelques jours dans un état voisin de la mort ; l’appareil du supplice