Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV

Noces de Geneviève.


Rien ne fut oublié de toutes les réjouissances qui pouvaient honorer une noce si belle.

Tous ceux qui virent le bonheur de ce mariage le crurent éternel. Mais hélas ! il y a beaucoup d’épines pour une rose !

Après que les jeunes époux eurent passé quelques mois à la cour de Brabant, il fallut partir pour aller à Trêves[1]. Les parents de Sifroy reçurent Geneviève avec tout le respect que sa naissance et son mérite devaient attendre. Saint Hidulphe, qui était alors pasteur de cette grande ville, fut bien aise de voir sa bergerie accrue d’une innocente brebis.

Bientôt Geneviève quitta la ville pour aller habiter une de ses maisons de campagne. Cette campagne était un fort joli château, entouré d’un grand parc vert où il semblait que le printemps régnait toujours. Ce fut dans ce lieu plein de délices que Sifroy et Geneviève vécurent quelque temps de la plus douce et innocente vie.

  1. Note 9 : Ancien électorat et archevêché célèbre de l’Allemagne, sur la Moselle, dans la Prusse rhénane.