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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/40

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acquita mieux qu’on ne devoit l’attendre d’un homme dont le cœur amoureux n’étoit qu’à demi ſatisfait de recevoir les faveurs les plus tendres au nom d’un autre. Oromal le prenant enſuite par la main, le conduiſit dans la chambre qu’il avoit préparée comme celle d’Agamil, pour faire illuſion à Sterlie. C’eſt ici, lui dit-il, le lieu où vous vous êtes uni à la Princeſſe, ſongez à lui conſerver votre foi ; jurez par le Soleil que vous ſerez fidèle. Tanaſtès ayant obéi ; c’eſt aſſés, lui répondit le Génie, vous voyez à quoi vous vous êtes engagé, rempliſſez vos devoirs ; vous connoiſſez ma puiſſance, tremblez d’éprouver les châtimens deſtinés aux parjures, ſinon vous ſentirez ce que c’eſt que de violer un engagement formé par un (*) Silphe. Ils partirent de-là

  1. (*) Les Silphes ne ſont pas grands obſervateurs des cérémonies du mariage ; la probité