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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/55

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poüillée de ſon pouvoir. Ces raiſons étoient bonnes ; mais Ardentine qui comptoit pour rien tout ce qui ne la touchoit pas directement, redoubla ſes priéres : poſſédant ſur toutes choſes l’art de perſuader, elle s’en ſervit avec tant de ſuccès, qu’elle obtint ce qu’elle ſouhaitoit. Phelinette l’arma de ſa baguette, & lui recommanda de n’en uſer qu’à propos. Ardentine promit tout, bien réſoluë pourtant de ne rien faire que ce qu’il lui plairoit : elle quitte la Fée plus contente qu’elle n’avoit été de ſa vie, entre dans Zarim au milieu de la nuit, que tout le monde étoit livré au ſommeil ; & s’arrêtant à l’entrée du Palais, elle conſidéra avec une joie maligne les malheureux qu’elle alloit ſacrifier à ſa fureur ; & voulant que ſa vengeance fût éclatante autant que ſingulière, elle enléve