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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/60

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la peine que tu mérites, pour avoir oſé troubler mon repos. Cela dit, le corps de Sterlie diſparut, & fut tenir compagnie aux triſtes victimes qui étoient enfermées au centre de la terre : ſatisfaite enfin de tant de noirceurs, elle penſa à s’emparer du pouvoir ſuprême ; perſuadée que les Peuples déjà accoûtumés à ſa domination, ſe ſoumettroient volontiers à elle, & la reconnoîtroient pour Souveraine, elle ne s’occupa plus que de trouver les moyens de réüſſir ; ce qu’elle auroit ſans doute effectué, ſi Oromal, qui ſçavoit ce qui étoit écrit au livre du deſtin, ne lui eût donné à franchir des obſtacles inſurmontables : connoiſſant qu’Ardentine avoit comblé la meſure de ſes méchancetés, il crut devoir avertir le Prince. Comme il s’y diſpoſoit, Amariel parut : Tanaſtès ne fut pas médiocrement