Page:Bonald - Essai analytique sur les lois naturelles de l’ordre social, 1800.djvu/25

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voulu constituer la société avec de la métaphysique des hommes à imagination, de Bayle, de Voltaire, de Jean-Jacques, d' Helvétius, de Diderot, etc., au lieu d'en chercher les bases dans celle de Descartes, de Mallebranche, de Leibnitz, de Bossuet, de Fénélon, etc. ; semblables en cela à un propriétaire qui appelleroit son vernisseur pour construire la charpente d' un édifice.

J'ai supposé l'existence d'une cause première et intelligente contre l'athéisme, opinion absurde, mais sur-tout opinion désolante, qui ne naît jamais que chez l'homme enivré par la prospérité, et ne se répand que chez les peuples abrutis par l'oppression.

J'ai défendu la nécessité de la religion, et cependant je connois la défaveur attachée à cette noble cause, et les efforts que fait depuis long-temps la démocratie de la médiocrité pour ébranler le trône de la raison, si glorieusement occupé par le génie. Encore un peu de temps,