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Votre très humble et très obéissant, T. C. et fils,

De Buonaparte, l’arrière-cadet.

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IV

À SON GRAND-ONCLE L’ABBÉ L. DE BUONAPARTE[1]

À Monsieur de Buonaparte, archidiacre de la cathédrale d’Ajaccio, en Corse, à Ajaccio, par Antibes.
Paris, le 28 mars 1785.
Mon cher oncle,

Il serait inutile de vous exprimer combien j’ai été sensible au malheur qui vient de nous arriver. Nous avons perdu en lui un père, et Dieu sait quel était ce père ! sa tendresse, son attachement ; hélas ! tout nous désignait en lui le soutien de notre jeunesse. Vous avez perdu en lui un neveu obéissant, reconnaissant… Ah ! mieux que moi vous sentez combien il vous aimait. La patrie même, j’ose le dire,

  1. Il fut le premier à deviner le génie de Napoléon.
    Lucien de Buonaparte, écuyer, né à Ajaccio, ordonné prêtre, nommé archidiacre de la cathédrale, tuteur des enfants de Charles de Buonaparte le 16 août 1785, mort le 15 octobre 1791. Il était fils de Sebastiano de Buonaparte, bisaïeul de Napoléon.