Aller au contenu

Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Guastalla à plus d’un million cent cinquante mille francs de revenu, j’ai ordonné qu’il y fût joint :

1o des terres du revenu de 300 000 francs prises dans le grand-duché de Berg ;

2o des terres du revenu de 150 000 francs prises dans l’État de l’Ost-Frise ;

3o des terres du revenu de 200 000 francs prises dans le comté de Hanau ;

4o des terres du revenu de 150 000 francs prises en Westphalie.

Ce qui fera une augmentation de 800 000 francs de revenu au duché de Guastalla. Ces 800 000 francs joints aux 200 000 fr. de rente que vous avez sur le grand livre, et aux 180 000 francs provenant soit des biens allodiaux du duché de Guastalla, soit du produit des salines, porteront les revenus du duché à 1 180 000 francs.

    remariée le 6 novembre 1803 au prince Camille Borghèse ; duchesse et princesse de Guastalla en 1805, elle accompagna Napoléon à l’île d’Elbe en 1814. Stendhal l’a appelée la plus belle femme de son temps ; et Canova, qui lui doit une Léda célèbre, était du même avis. Théodore de Banville, dans un des plus beaux sonnets de son recueil des Princesses, la nomme « le précieux joyau de la famille corse. » Elle fut successivement demandée en mariage par le vice-amiral Truguet et par le brave Junot, alors simple lieutenant, avant d’épouser Leclerc. Le député Fréron l’a courtisée, et l’on a d’elle quelques lettres passionnées qu’elle lui adressa en 1796. (Voyez Bonaparte et son temps, par Th. Iung, tome 3e.) Morte à Florence le 9 juin 1825. Inhumée dans l’église Sainte-Marie-Majeure à Rome.