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CVII

Milan, le 25 novembre 1807.

Je suis ici, mon amie, depuis deux jours. Je suis bien aise de ne te pas avoir emmenée ; tu aurais horriblement souffert au passage du Mont-Cenis, où une tourmente m’a retenu vingt-quatre heures. J’ai trouvé Eugène bien portant ; je suis fort content de lui. La princesse est malade ; j’ai été la voir à Monza ; elle a fait une fausse-couche ; elle va mieux. Adieu, mon amie.


CVIII

Venise, le 30 novembre 1807.

Je reçois ta lettre du 22 novembre. Je suis à Venise depuis deux jours. Le temps est fort mauvais, ce qui ne m’a pas empêché de courir les lagunes, pour voir les différents forts. Je vois avec plaisir que tu t’amuses à Paris. Le roi de Bavière, avec sa famille, ainsi que la princesse Élisa[1] sont ici. Passé le 2 dé-

  1. Marie-Anne Bonaparte, dite Élisa, l’aînée des sœurs de Napoléon, née à Ajaccio le 3 janvier 1777. Élevée à Saint-Cyr, dans la maison royale de Saint-Louis, elle épousa à Marseille, le 1er mai 1791, un ancien officier de marine, Félix Bacciochi, qui devint prince de Lucques et de Piombino. Napoléon la fit grande-duchesse de Toscane, avec gouvernement-général de ce pays. Morte à San-Andréa le 7 août 1820. Inhumée à Trieste.