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LE MARSEILLAIS.

Ce n’est pas là la relation que l’on nous a donnée ; je ne veux pas vous le contester, puisque vous étiez présent ; mais avouez que cela ne vous conduira à rien : notre armée est à Aix, trois bons généraux sont venus remplacer les premiers ; on lève à Marseille de nouveaux bataillons, nous avons un nouveau train d’artillerie, plusieurs pièces de 24 ; sous peu de jours nous serons dans le cas de reprendre Avignon, ou du moins nous resterons maîtres de la Durance.


LE MILITAIRE.

Voilà ce que l’on vous dit pour vous entraîner dans le précipice qui s’approfondit à chaque instant, et qui, peut être, engloutira la plus belle ville de France, celle qui a le plus mérité des patriotes ; mais l’on vous a dit aussi que vous traverseriez la France, que vous donneriez le ton