Page:Bonaparte - Le Souper de Beaucaire ; Lettre à Matteo Buttafoco, 1821.djvu/61

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merciale de la Méditerranée, et à vous enrichir par leur économie et leur spéculations, contre de vieux soldats, cent fois teints du sang du furibond aristocrate ou du féroce Prussien.

Laissez les pays pauvres se battre jusqu’à la dernière extrémité : l’habitant du Vivarais, des Cévennes, de la Corse, s’expose sans crainte à l’issue d’un combat : s’il gagne, il a rempli son but ; s’il perd, il se trouve comme auparavant dans le cas de faire la paix et dans la même position… Mais vous !!… perdez une bataille, et le fruit de mille ans de fatigues, de peines, d’économies, de bonheur, devient la proie du soldat.

Voilà cependant les risques que l’on vous fait courir avec autant d’inconsidération.


LE MARSEILLAIS.

Vous allez vite et vous m’effrayez ; je conviens avec vous que la circonstance est