Page:Bonaparte - Un mois en Afrique, 1850.djvu/122

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une voix ne se soit élevée pour provoquer à ce sujet une solution désirable.

On conçoit que la loi du 1er avril 1818 se taise à cet égard ; mais, après la controverse qui s’est élevée, à propos de cette réintégration, à la fin de 1828, il est vivement à regretter que le doute, au moins, soit encore permis.

Sous l’empire de la loi de 1818, le roi croyait avoir conservé le droit de rappeler au service les officiers démissionnaires. Il résulte de la dernière décision insérée au journal militaire officiel, premier semestre 1827, page 192, qu’il n’a jamais abandonné cette prérogative. Le gouvernement de juillet s’en est servi longtemps sans opposition ; puis il y a renoncé de fait, mais en soutenant son droit à cet égard. Le gouvernement de février a relevé des officiers soit de la retraite, soit de la réforme, soit de la démission, en consultant seulement les intérêts de la République.

Il résulte de là qu’il n’existe aucune décision législative défavorable aux officiers démissionnaires. Il est à désirer qu’elle soit rendue, car ces officiers abandonnent généralement l’armée pour suivre une carrière plus avantageuse en temps de paix, et ils ne devraient pas pouvoir reprendre leur rang, par exemple, en temps de guerre, au préjudice de leurs camarades qui ont continué à suivre les bonnes et mauvaises chances de la carrière ; mais enfin des décisions royales non rapportées existent, et elles établissent les droits des officiers démissionnaires.

Les officiers démissionnaires qui servent dans la Légion m’ont communiqué une liste de leurs camarades qui, plus heureux qu’eux, ont obtenu de la bienveillance du Gouvernement soit d’être réintégrés directement dans un régiment français, soit de permuter pour passer dans un de ces régiments, après avoir été