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AVANT-PROPOS

Mon voyage en Amérique (août à octobre 1893) m’a causé plus d’une surprise. Lorsque M. Albert Réville, professeur au Collège de France, me demanda de faire à sa place le rapport sur les travaux du protestantisme libéral en France depuis cinquante ans,[1] pour la conférence nationale unitaire qui devait se tenir à Chicago en septembre 1893, et que la Délégation libérale des Églises réformées de France et le Comité libéral de Genève me firent l’honneur de me députer à cette assemblée, je ne m’attendais qu’à une chose : voir le pays des Channing, des Emerson, des Parker et m’assurer si ce rameau vigoureux du christianisme anglo-saxon portait encore des fruits. Or, à peine arrivé à Boston, j’appris que cette conférence unitaire n’était qu’une partie du vaste ensemble de congrès de toutes les religions du monde, qu’on avait convoqués à l’occasion de l’Exposition universelle de Chicago et auxquels on a donné le titre peu exact de Parliament of religions.

Séduit de prime abord par cette conception grandiose,

  1. Rapport présenté au Congrès des Églises unitaires à Chicago, Nîmes, Chastanier, 1894, in-8.