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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

En face du débarcadère, apparaît la limpide rivière de l’Assomption. Descendant les rapides, ses eaux courent avec vitesse, battant les rives sonores qu’elles inondent de blanchissante écume.

Sur la rive occidentale, s’étend la grande plaine aux frontières de laquelle s’élève pour la dominer, l’industrieuse cité de Joliette.

Bâtie en parallélogramme, Joliette ressemble beaucoup aux petites cités américaines qui se présentent à l’œil avec un air de jeunesse, d’aisance et de coquette élégance. Avec ses rues larges, parallèles et ombragées en plusieurs endroits, ses places spacieuses, ses maisons resplendissantes de propreté, ses moulins, ses manufactures, ses nombreux magasins de tout genre, ses édifices publics, tels qu’Église, chapelle, collège, couvent, école, hôpital, palais de justice, institut littéraire, cette petite ville canadienne se dessine aux regards de l’observateur sous l’aspect d’un tableau plein d’animation et de vie.

Au sortir des chars, le premier objet qui attire l’attention de l’étranger, est le manoir du seigneur et fondateur de la ville : l’Honorable Barthélemi Joliette.

À une demi-lieue de distance, le touriste avait déjà vu se dessiner à l’horizon le dôme