orné d’un fronton semblable à celui des ailes, revêt par toutes ses proportions un air de force et d’élégance peu communes.
À l’instar de celles des châteaux féodaux du moyen-âge, ses ouvertures sont larges ; les portes à double battant, ainsi que les larges fenêtres placées au-dessus d’icelles, se terminent par une ellipse à leur partie supérieure. Avec ses toits en fer-blanc, sa solide structure en belle pierre bleue, cet édifice grandiose et vraiment princier peut durer plusieurs centaines d’années.
Après un demi-siècle d’existence, il est encore aussi brillant qu’aux beaux jours de son inauguration : alors que dans son enceinte pompeusement décorée, une société d’élite se pressait autour de son hospitalier et très-noble seigneur.
Malgré le deuil qui l’environne aujourd’hui, le manoir de Joliette a le privilège d’attirer à ses alentours, les pas du promeneur pensif et solitaire.
Lorsqu’au déclin du jour, dans les délicieuses journées de l’été, celui-ci se dirige vers cet endroit écarté et silencieux, il ne peut s’empêcher de contempler longuement le tableau qui parle si éloquemment à son imagination et à son cœur.