Aller au contenu

Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


X


C’est une salle noire, moisie, dont la muraille est ornée d’un tableau tout chamarré de dessins et couvert de noms, de dates qui commémorent les victimes du devoir. La pièce est coupée par un comptoir derrière lequel des scribes remplissent les minutes blanches.

Il y a beaucoup de monde, ce jour-là, tout le va-et-vient d’un commissariat favorisé d’un crime. Comme on a découvert un cadavre dans un hôtel borgne du quartier, on oublie les domestiques qui viennent chercher leurs certificats légalisés et le bureau appartient bien aux journalistes qui attendent, coudes au comptoir, l’arrivée du commissaire.

Les agents cyclistes ont des airs affairés et des fronts nuageux, un employé de la Ville, à la