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Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/16

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crayonné par taches, la papillote jaune de la flamme éclaire dans la niche la fontaine au robinet vert-de-grisé ; la porte des cabinets d’aisance, communs aux locataires du palier, claque sourdement sur la cloison ; une odeur de pipi et de misère pénètre la maison des pauvres.

— Qu’est-ce qu’on va faire de ce petiot-là ? dit Mme Seiche.

— Gardez-le quèque temps, vous.

— J’en ai déjà trois.

— Ousque je le logerais ? Sur le toit ou bien à la cave. Tu veux loger à la cave, chou ? fait Mme Seiche.

Didier sourit poliment.

— Y a bien l’Assistance publique, mais il faut trop de formalités.

— Si mon vieux voulait, je prendrais bien c’petit chien-là, dit la femme du plombier. Si j’allais y demander ? Viens avec moi, crotte.

— Je resterai bien devant la porte, madame, répond Didier tout bas.

— Pourquoi ?