Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/172

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peignés sur les tempes qu’on eût pu les compter. Abondants au sommet du crâne, ils étaient, à mi-tête, brusquement tondus pour laisser la nuque bien découverte.

Cela formait la boule et Julien enviait une si belle ordonnance de coiffure qui, malheureusement, n’était pas permise au patronage des repentis.

Ces messieurs dînaient dans la salle. Ils offrirent l’absinthe au petit Didier qui mangea une omelette et but un grand coup de vin.

Les convives remplirent de nouveau son verre. Mais Didier ne put le boire, car il était souffrant à la fin du banquet.

C’est à cette époque qu’il tomba malade et que son estomac vomit les repas à l’huile de l’échoppe Saint-Sébastien. La fièvre apporta au cerveau de l’enfant d’affolantes visions de briqueterie et de cachots.

Il délira pendant deux jours. Le troisième, Pauline, une des prostituées qui vivaient à l’hôtel, lui apporta une tasse de tisane à la fleur d’oranger.