au groupe de l’Alliance ouvrière (Unité socialiste).
Il attend sa convocation avec impatience. Elle lui donne rendez-vous, le samedi suivant, à huit heures et demie, salle du Raisin d’Or.
À cette heure-là, Didier, fiévreux, se rend dans le café. Il regarde les personnes qui l’entourent, sûr de reconnaître les militants à leur visage. Mais, seuls, dans la salle, des compagnons remplissent de picolo les verres bas qui font des ronds sur la table, et des joueurs à la manille étalent en éventail un « piquet » sur le tapis élimé.
« Peut-être me suis-je trompé d’établissement ? » Il demande au mastroquet si le groupe de l’Alliance ouvrière tient toujours là ses réunions.
— Oui, M’sieur, répond l’homme. Mais vous êtes en avance ! Les camarades ne viennent jamais que vers les neuf heures et demie…
Il se promène en attendant l’ouverture de la séance. Il ne veut pas arriver le premier au