Aller au contenu

Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lescence et qui est tout surpris de se retrouver, à certaines heures, un enfant. Cela le pénètre d’un sentiment complexe, trouble et ravissement, qu’il ne définit point parce qu’il n’est pas de ceux qui minutieusement s’analysent. Mais lorsque sa fille, la petite Marie, est malade, c’est là qu’il découvre que leurs âmes sont rivées l’une à l’autre. Il lui semble qu’en son être à lui, retentissent les malaises de la petite et quand elle souffre, il lui arrive de croire qu’il souffre physiquement. Marie d’ailleurs pousse vigoureuse. Et Didier ne peut s’abandonner aux joies et aux soucis de la paternité : la fièvre de l’apostolat dévore tout autour d’elle.

Bien qu’il ne soit plus secrétaire de l’organisation, il « milite » avec la même flamme qu’autrefois. Sa foi que n’entament pas les défaillances des hommes, s’exalte des dévouements qu’elle suscite.

Pourtant quelle amertume ne ressent-il pas lorsque son ami Dranis quitte le Parti pour devenir ministre de l’Industrie et de la Pré-