Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/118

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— Devant Pavi… Urbiéta l’a volé, Avila l’a pris ; et Launoy, général de l’empereur, l’a désarmé.

— Le roi de France prisonnier ! s’écria Nostredame ; — mais, d’où savez-vous cela, enfant ?

— De tous ceux que j’ai rencontrés, tandis que ce matin, vous devisiez d’amour près de la niche de saint Pierre.

— Et la nouvelle en est venue ?…

— Par une lettre de la duchesse d’Angoulême, mêmement écrite à toutes les villes de France.

— Vous saviez cela, Antoine Minard, et m’aviez quitté ce soir, sans me le dire !

— Vous pleuriez, maître… et j’ai ouï raconter que les larmes d’amour demandoient, pour le salut de celui qui les versoit, à s’épancher sans bruit ni paroles.

— Et ce soir, pendant cette veillée, avez-vous, enfant, prié pour le roi ?