Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/133

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aux passions de cette ardente jeune fille, car sur le visage animé de Nostredame passèrent, tandis qu’il lisoit, des lueurs fugitives, indices des émotions variées qu’il en ressentoit. Ses yeux avoient quitté le billet, et il restoit dans la même attitude, réfléchissant comme s’il eût été seul.

— Et maintenant ? demanda Élie Déé.

— Maintenant !… dit Nostredame, en laissant échapper un gros soupir, maintenant, que voulez-vous de moi ?

— Les richesses d’Ochosias, mort de la peste.

— Je ne les ai pas.

— C’est vrai ; mais vous êtes inventeur et possesseur d’une poudre précieuse, d’un fardement qui protége contre l’atteinte du fléau.

— Beaucoup sont morts, qui s’en étoient servis.

— Bien davantage encore sont guéris pour en avoir fait usage.

— Et muni de cette poudre ?…