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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/204

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sion l’auroit porté à obéir au vœu de cet enfant, mais pour fortifier ce sentiment généreux, un autre sentiment se fit sentir qui rendit du brillant aux yeux mornes du jeune maître amoureux, qui fit courir sous son épiderme une sensation de difficile analyse, telle cependant que ce coin de notre individu où l’amour propre a son gîte, fut mis en doux émoi. Jules César de l’Escale (Scaliger), le descendant des princes de l’Escale, souverains de Vérone et de diverses autres places d’Italie, le poète, le naturaliste, le médecin Scaliger invoquoit, mourant, le secours d’un jeune maître en la faculté de Montpellier ! Nostredame pouvoit conserver à la ville d’Agen, à la France, à l’Europe une des gloires de la science ! c’étoit là une de ces idées qui en tout temps auroient battu en brèche l’amour, peut-être charnel, à force d’être platonique, qu’inspiroit à Michel la nièce du greffier d’Arles ; aussi, cette idée se présentant dans un de ces instans d’hésitation où entre bien faire et mal faire, entre le oui et le non il n’y a que l’intervalle d’une demi-volonté, elle l’emporta aussitôt